Cher journal,

Je ne sais pas quel jour où on, ni quelle heure il est. Il n’y a pas si longtemps que ça, j’ai fait une rétrospective sur ma vie. J’ai repensé à tout ce que j’avais vécu. Et je peux vous dire une chose, si je devais recommencer ma vie je ferais exactement les même choix. Certains sont bons, d’autres mauvais mais personne n’a une vie parfaite.

Je suis née le 14 juillet 1992 à Seattle. Ma mère est américaine, elle est styliste et très reconnue dans son métier. Mon père est russe, il est venu aux Etats-Unis pour faire ses études quand il était jeune et il n’est jamais repartit en Russie. Il travaille pour la mafia russe et ne me la jamais cacher. Je savais ce qu’il faisait, je n’avais juste pas le droit de le crier sur tous les toits. Je ne l’ai jamais trahi. Lorsqu’on me demandait ce que mon père faisait comme métier, je répondais qu’il était militaire. Quoi qu’il en soit, j’ai vécu dans un monde où le luxe et l’argent priment. J’ai toujours eu ce que je voulais, dans la seconde. Fille unique, j’étais le centre du monde de mes parents. J’ai été scolarisée dans une école privée dès mon plus jeune âge. Mes parents ne voulaient pas que je traîne avec des personnes moins riches que moi. Ils ne voulaient pas que je tourne mal. J’ai donc eu le droit aux meilleures écoles de a ville, peut-être même du pays.

Très tôt, on découvre que je suis surdouée. J’ai un QI plus élevé que la moyenne. Je saute une classe, puis une deuxième un an après. Je ne me suis jamais trouvé différente. Je trainais avec des gens plus âgé que moi mais qu’importe. Je les aidais même pour faire leur devoir. Certains voulaient même que je fasse leur exercice à leur place. Gentille mais pas trop, je les remettais à leur place. J’ai toujours eu un caractère fort. Je ne suis pas le genre à me laisser marcher sur les pieds. J’ai toujours été première de ma classe. Je n’avais pas besoin d’ouvrir mes cahiers pour avoir de bonnes notes. Ca en faisait rager plus d’un d’ailleurs. On faisait des éloges sur moi. Les professeurs m’adoraient. Certains élèves aussi. Seulement, l’enfance c’est le temps de l’innocence. J’ai rapidement changé.

Au collège, je suis plutôt le genre à suivre le mouvement. Belle, populaire, riche, je deviens rapidement la hantise de certains élèves. On me déteste parce que je suis populaire mais dans le fond, je ne suis pas méchante. Je ne critique pas les gens, je suis même prête à les intégrer dans mon groupe. Malheureusement, je traîne avec des filles bien trop superficielles pour que je parvienne à mes fins. Je rentre dans leur critère, j’ai été rapidement intégré. J’ai d’ailleurs pu remarquer su si ce genre de fille se comporte de façon aussi impitoyable c’est qu’elles sont jalouses ou tout simplement qu’elles vont mal. C’est leur moyen d’appeler à l’aide. Je me comporte de la même façon au lycée. J’ai treize ans alors que la plupart de mes copines en ont quinze. Je vais à ma première soirée. Premier verre d’alcool. Premier rail de coke. Première fois que je plane à dix mille, une sensation que je déteste. Mes amies ne me comprennent pas, pour elle c’est marrant. Bien que j’adore m’amuser et faire la fête, il y a quand même des limites. C’est aussi le temps des premiers amours. On se fait briser le cœur une fois, puis une deuxième fois et une troisième fois. Au bout d’un moment, on ne fait plus confiance aux hommes. On s’amuse avec eux sans leur donner ce qu’ils veulent. Jusqu’à l’obtention de mon diplôme, je suis catégorisée comme la fille intouchable, que personne ne peut avoir. Je l’assume et je ne cherche pas non plus à me caser. J’ai encore le temps pour ça.

J’obtiens mon diplôme haut la main. Seulement la petite vie parfaite que j’avais, commence à se dégrader. Suite à l’obtention de mon diplôme, ma mère se fait assassiner. On n’a jamais retrouvé le tueur. Ne sachant pas trop ce que je vais faire de ma vie, je décide de m’orienter vers les métiers de la justice. Mon objectif ? Retrouver le meurtrier de ma mère. Je fais une école de police, et après quelques mois d’expérience, j’intègre le NSA. J’ai un physique de rêve et beaucoup croyait que c’était une blague. Soi-disant, une fille dans mon genre ne doit pas exercer un métier comme celui-là. Je fais rapidement mes preuves. Seulement, il y a quelques mois, j’étais sur une affaire. Un truc un peu glauque. Je devais retrouver un tueur en série. Il avait tué plusieurs personnes pour leur prendre leur argent. C’est moi qu’on a mis sur le coup bien qu’il soit dangereux. Je l’ai filé pendant des semaines, je l’ai observé et un soir je suis allée lui parler. Je me suis fait passer pour une strip-teaseuse. On a échangé quelques mots. On s’est échangé nos numéros de téléphone et on a continué de parler. Je me suis rendue compte que j'étais amoureuse de lui, sauf que je ne pourrais pas supporter être en couple avec un criminel.

Il a finit par disparaître de nos radars pour réapparaître, il y a deux mois à Hawaii. J'ai pris le premier avion pour l'île et je suis bien décidé à le ramener dans les bureaux du NSA. Je ne sais pas si mes sentiments sont encore présents. En fait, j'ai tout fait pour l'oublier. Cela fait deux mois que je le traque sur l'île et je ne me suis jamais retrouvée en face de lui. Je ne sais pas vraiment comment je pourrais réagir en le revoyant.