Aujourd’hui, je n’ai rien prévu. Comme un peu tous les autres jours depuis quelques temps maintenant… Je ne veux rien prévoir, je ne veux voir personne et je ne veux la fausse compassion de personne, surtout. Il n’y a que pour ma famille dont je suis sûre de la sincérité, et un ou deux amis.
Pour le reste, c’est compliqué. D’ailleurs, même ma famille parfois, je me demande s’ils me comprennent vraiment… C’est ce qu’ils disent, mais ils ne sont pas à ma place. Ils ne savent pas ce que c’est que d’avoir un enfant dont l’avenir est compromis avant même qu’il ne soit né, un enfant sans père et avec une mère démissionnaire avant même qu’elle ait tenté d’essayer. Ils ne savent pas ce que c’est que d’avoir eu un futur tout tracé, avec un mari cher à mon cœur, qui… est parti. Qui ne reviendra jamais.
Ça y est, je recommence à pleurer. C’est vraiment sans fin, cette histoire. Buddy vient vers moi et tente de passer sa tête sous ma main pour que je le caresse. C’est sa façon de me consoler, je crois.
Après quelques minutes de pleurs et de câlin à mon chien, je finis par me lever du canapé pour lui donner à manger et boire un verre d’eau. Je n’ai aucune envie de manger, mais je vais bien finir par devoir ingérer quelque chose. Rien que l’idée de devoir le faire, j’ai envie de vomir. Enfin c’est peut-être mon état qui me donne ces nausées.
J’entends sonner à la porte alors je vais ouvrir la porte, en me cachant un peu. Je n’ai pas pour habitude de me montrer en pyjama, la porte grande ouverte. C’est Sam. Ma petite sœur. J’aurais peut-être dû manger, à son air sur le visage, je ne dois pas avoir l’air bien… Mais le plus étonnant c’est qu’elle soit venue une après-midi.

« Salut Sam. Tout va bien ? »